La fin d’un voyage et le début d’une nouvelle expérience résidentielle ! Après Dunkerque et le Zeeland à bord de Maloya I, puis Menton en France c’est à Preko en Croatie, 22 ans plus tard, que se poursuit l’aventure pour Maloya II !
Avec ce double sentiment d’accomplissement et de fin d’aventure nous goûtons gloutonnement notre premier lever de soleil en Croatie. Ce qui change d’avec tous les paysages de notre Europe occidentale :
- la topographie bien sûr. La première île croate offre déjà son trait de côté échancré qui propose une multitude d’options de mouillage dans des eaux chaudes, claires autant que le sont les fonds.
- La végétation de pins, les senteurs de thym, de terre et les cigales rappellent la Provence
- Le calme presque absolu de ces criques enclavées, que seuls quelques sonorités croates viennent parfois animer le soir, protègent et envoûtent.
Une description sommaire certes mais qui témoigne toutefois de ce que nous sommes venus chercher en laissant derrière nous nos amis du ponton D et de Menton en général. C’est vers eux que se tournent nos premières pensées de plaisanciers arrivant à bon port.
Nous leur adressons toute notre affection avec les souvenirs indélébiles que nous partageons à jamais.
Un bateau et plus précisément un voilier restent synonymes de « voyage ». Petit ou grand, loin ou tout près, qui dure ou pas, c’est l’émotion du départ qui touche. Une émotion qui tient aux séparations qui sont belles lorsqu’elles sont désirées ! Nous avons désiré celle-ci pour ce qu’elle nous apporterait à titre personnel et elle a tenu ses promesses.
Bien que modeste cette expérience demeure, pour nous terriens, une véritable aventure !
Elle s’est pourtant construite au fil du temps grâce à vous tous qui nous avez encouragés, aidés ou suivis. Merci à toutes et tous pour vos expériences et technicités partagées . Un énorme Merci à celles et ceux qui font désormais partie de notre cercle ⭕️ de très proches et qui malgré ce destin qui entrave parfois nos projets nous ont accompagnés moralement. La vie, comme la mer, nous enseigne l’humilité comme une sorte de résignation. Qu’il s’agisse de notre santé pour notre vie ou de la météo pour notre route ces composantes sont existentielles. Dans les deux cas notre destin nous échappe ! C’est alors que nos acquis prennent le relais pour nous dicter notre intuition. Celle qui sauve souvent !
Il semble que l’expérience d’une vie puisse être d’un grand secours dans la stratégie existentielle que chacun doit mener. Cette stratégie existentielle pourrait compter : le moral et la détermination, la saine gestion de soi au quotidien, l’acceptation de notre finitude que confère la sagesse.
Tel ce principe , sur un ton plus léger, du marin qui :
- prévoit le pire
- espère le meilleur
- et prend ce qui vient.
C’est donc en eaux croates que nous poursuivons désormais notre route. Un parcours d’une centaine de milles pour rejoindre Preko au fil des îles qui protègent le plan d’eau des paquets de mer et du vent en général.
Il faudra tout de mème nous méfier des orages parfois violents qui s’accompagnent de vents très forts mais nous avons déjà beaucoup alors nous nous en accommoderons !
Cette matinée est marquée par notre premier petit café à la volée sur un quai de l’île Mrcara qui sert de réserve d’eau à Lastovo. C’est cela aussi la Croatie. Un quai sorti de nul part dans un endroit improbable qui vous propose ses parasols, ses chambres d’hôtes dans la pinède. Passé ce moment hors du temps nous prenons la route vers notre mouillage de déjeuner avec de passer KORCULA et rejoindre plus loin la petite île de Scedro où nous mouillerons pour la nuit. Au total une vingtaine de milles (4 heures ) qui nous changent des 60 (12 a 14 heures) de moyenne journalière que nous réalisions jusqu’ici.
Le vent monte pour fraîchir jusqu’à 30 knts de face avant que nous le prenions au portant.
Pour gagner en temps et en confort Nous choisirons un passage entre deux îles de l’extrémité ouest de KORCULA par 5 mètres de fond en ajustant le cap au plus près avec chaque membre d’équipage à son poste, a la veille de proue, au sondeur, à la barre ou au GPS.
A 18.00 nous voici au bord de l’île de Scedro dans l’anse de Borova. Mouillage par 12 mètres sur fond de sable et d’herbe. Après placement de notre ancre Delta de façon à l’ensouiller.
Alarme d’ancre activée. Apéritif dînatoire et la nuit s’engage sereinement.
L’équipage de Maloya II
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