Notre périple transformé en croisière nous offre de redécouvrir cet univers unique de navigation sous des latitudes habituelles. En 5 jours, grâce à nos deux équipiers autochtones Jean-Yves et Véro, nous abordons quelques unes des facettes aussi exotiques qu’improbables de cette Croatie qui continue de nous surprendre.
D’une crique refermée au bout de l’archipel au paysage presque canadien d’un lac en poche saumâtres de l’Adriatique, en passant cette Marina de 15 bateau au milieu de nulle part et ce mouillage au milieu d’îlots en chapeaux chinois, nous sommes bien là où nous voulions être !
Et puis surprise ! Alors que nous bricolons au mouillage, seuls dans cette baie a l’intérieur des terres, Jean Yves et moi, nous entendons du bruit dans l’eau ? Un gros poissons ou Véronique ? Jean Yves appelle "Vero ?"" pas de réponse et le capot de l'eau perdure !
Je me penche et que vois-je ? Alice pendue à la chaîne ! Alice Mazo c’est bien elle ! Une hallucination ? Alice est à son travail dans les Alpes. Alice c’était il y a trois semaines entre Sardaigne et Sicile mais pas ici ? Faut se rendre à l’évidence c’est elle ! Jean Yves n’en croit pas ses yeux. Telle une sirène arrivée des fonds. Alice a surgi de l’eau sans que rien ne le laisse deviner. Sa maman est sans voix, immobile, à réaliser ce à quoi elle assiste. C'est bien sa fille !
Une fois à bord elle explique ce qui l’a conduit jusqu’à nous avec la complicité indirecte de son père avec lequel elle partage sa position geographique . Quelle belle surprise !
C’est donc par ce nouvel imprévu que nous nous acheminons vers cette fin de journée et son barbecue pour y faire cuire les calamars du jour .
Bon ! ils seront finis à la poêle !?! Qu’importe ils étaient bons.
La nuit, sur ce plan d’eau à priori des plus calmes, tourne une fois encore en animation nocturne à coup d’éclairs stromboscopiques, de vent et de pluie drue. L’équipage en conciliabule dans le carré, moteur en route et veille durant la petite demie heure de caprice du ciel et nous pouvons retourner aux "plumes" !
Café à terre grâce à notre vaillante annexe et son 4 cv hors bord fumant et débarquement de notre sirène qui récupère son Van, son Wam ce sera dans quelques jours. Alice nous permettra ces images exceptionnelles de Maloya II passant sous le pont de ….
25 milles à courir pour rallier Tkon ( ça ne s’invente pas! ) le village où Vero et Jean Yves ont décidé d’élire leur futur domicile 🏡.
Le temps est toujours à l’orage et aux grains. Cette fois il est pleine face sur notre chemin avec un ciel noir et un vent qui forcit doucement mais sûrement. A partir de 14.30 tout s’accélère, nous enfilons veste de quart et kway. Ça y est, le vent fouette nos joues de trois quart comme il siffle à nos oreilles. Les gouttes de pluie fraîches mêlées à quelques embruns en ajoutent à cette ambiance sombre et inquiétante.
À quelle sauce allons nous être mangés ? Le vent monte finalement jusque 35 knts observés, les voiles réduites en bonne mesure permettent d’encaisser les rafales sans histoire et au bout d’une heure nous retrouvons un ciel m’ois perturbé qui nous permet d’atteindre le port de Tkon sur l’île de Passman, juste en face de Bigras, en face de Biograd.
C’est la ville de résidence de J Y es et Vero.
Nous y passerons la nuit avant de rejoindre demain notre futur port d’attache, Preko…. terminus.
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