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Jean-Marc

Samedi 21 août Monopoli a Biscegli 41 milles nautiques

3.45 heures après une « petite nuit » en sécurité, mais bruyante, nous larguons les amarres dans le calme et la sérénité d’une nuit qui s’étire en cette seconde quinzaine d’août bien entamée. Débordement du quai sans propulseur pour ne pas réveiller les voisins et nous voilà en route à hélice feutrée sur ce qui est encore un lac dans cet avant port. Quelques 10 minutes à glisser avant de retrouver cet adriatique tant convoité pour sa quiétude mais qui s’amuse à imiter la Méditerranée avec ses vents de face et sa houle qui fatiguent un peu, même si cette dernière ne croise pas.


15 knts « pleine face » ou « vent debout » et une houle de 3/4 avant. Rien de mieux pour pousser le moral d’un équipage dans ses retranchements. Disons toutefois que ce moral conserve une sérieuse marge de sécurité tant il se situe haut sur notre échelle de « riche terrien » …


11.00 ! Ca y est le vent s’oriente progressivement tribord amure en même temps qu’il forcit. Nous ressortons la Grand voile pour gagner près de 2 knts. Énorme ! Lorsqu’on sait que ces 3,6 km/h supplémentaires vont nous faire gagner une heure de navigation chaotique sur les dix heures de la journée cela donne du baume au cœur en évitant le mal… au cœur !


A propos d’éviter le mal au cœur il convient d’appliquer la règle des 3 « F » (faim, froid, fatigue d’aucuns en ajoutent un le « f » de frousse ), il est donc temps d’envisager la cambuse du déjeuner. La encore nous avons des spécialistes à bord l’un, un équipier, qui sonne l’heure, l’autre, une équipière, qui cuisine à n’importe qu’elle assiette du bateau (gîte, contre gîte, tangage, roulis…) les seules limites sont celles du cardan de la gazinière laquelle se balance, indolente, comme indifférente à la houle comme à la gîte !


13.30 nous passons à table ! De ces moments simples qui rythment la vie du bord.


A 14.30 un petit bain avant l’arrivée à la marina de Biscegli car le vent forcit toujours.

Nous entrons après les demandes d’usage dans un port pittoresque où nous attendons les instructions du chef de port accaparé par un catamaran qui peine à ajuster le quai et qui finit long side en travers du quai après sans doute avoir pris un bout dans l’hélice.


C’est à nous ! L’homme au commande nous enjoint de le suivre entre les pannes pour nous indique un poste en fond avec peu d’espace pour manœuvrer. Nous revenons en marche arrière afin d’être plus manœuvrant car le vent souffle déjà fort de travers. C’est donc à la volée que nous prenons notre place. Beaucoup de confusion autour des pendilles dont certaines n’ont pas vu l’air depuis longtemps au vu de la quantité de moules qu’elles supportent. Bref nous sommes amarrés et il convient maintenant de culer au vent de tendre les amarres. En enclenchant la marche arrière je vois aussitôt vibrer un ressort d’une enième pendille fixée au quai. Je coupe aussitôt la marche arrière. J’ai compris, un boute s’est pris dans l’hélice. Le Marineros me soutient qu’il n’y a pas besoin d’aller dans l’eau qu’il suffit de lâcher la pendille devant. Que nenni ! Je lui fais comprendre que c’est moi qui décide !


Palmes, masque et tuba et me voilà sous la coque à essayer de repérer l’hélice dans une eau de port sans visibilité. Finalement je découvre le boute entouré d’une dizaine de tours autour de l’arbre d’hélice. 3 apnées plus tard l’affaire est entendue.


Nous ne sommes pas au bout du boute puisque le Marineros s’aperçoit qu’il nous a affecté au poste d’un propriétaire qui revient à sa place. Il nous fait ses plates excuses et nous remercie d’avoir libéré la pendille.


Il nous faut changer de place...


Bref avec un vent tjrs plus fort nous parvenons à nous réinstaller… oufff!


Il est 15.30 nous avons l’après midi et la soirée pour débriefer tout ça et surtout préparer ce qui doit être notre dernière étape en Italie de Biscegli à Vieste ultime ville italienne avant notre traversée vers la Croatie.


Alors pour clore cette journée riche en sensations comme en dépenses physiques nous finissons à la Gauloise, à une bonne table locale qui vient rassasier notre appétit comme nos émotions.


L’équipage de Maloya II









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